Créer demande beaucoup de courage. Et le courage est un choix. Celui d’offrir au monde qui l’on est en toute humilité.
Que tu sois artiste, artisan, créateur de contenu, entrepreneur, etc., tu entends peut-être le murmure de la peur à ton oreille. Elle semble t’attraper par la manche pour te retenir.
« Tu ne peux pas faire ça ! »
« Ce n’est pas assez bien ! »
« Que va-t-on dire de toi ? »
« Pour qui te prends-tu ? »
Pour ça elle a de nombreuses stratégies comme la procrastination, le perfectionnisme, le syndrome de l’imposteur, les excuses… Peut-être te paralyse-t-elle purement et simplement ou se manifeste-t-elle par des symptômes physiques comme le ventre qui se tord. Moi quand j’ai peur, j’ai mal dans la paume des mains.

Oser entrer dans sa lumière
Parfois je fais le choix du courage
Mars 2022, Nantes
Je ne m’étais pas préparée à ça. La salle est bondée. La semaine dernière elle était presque vide. Pourtant j’avais eu le même sentiment d’étonnement. Je suis revenue braver ma peur une deuxième fois. Mais la vue de tous ces gens et la qualité de musiciens qui jouent déjà sur scène me coupent les pattes.
Mon objectif ce soir, c’est de monter sur scène à nouveau et d’interpréter une des deux chansons que j’ai préparée toute la semaine, Moon River d’Audrey Hepburn et I can’t wait falling in love d’Elvis Presley.
Le hic c’est que je n’ai personne pour m’accompagner et que je ne joue pas d’un instrument. Ah oui et que je ne suis pas chanteuse !
Une semaine plus tôt
Alors que je suis traversée par l’idée de créer une master class sur la transformation de la peur en énergie créative (d’ailleurs inscrits toi grace à la pop up ^^ parce que ça va être dingue !), je décide que ça serait génial d’affronter les miennes chaque jour durant une semaine. Je lance alors Les lives du courage pour partager ce que je vis, parce que ouiii je suis à fond !
Très vite je sais que si je veux vraiment aller au bout de ce défi, il va falloir que je réalise une chose dont je rêve depuis longtemps mais qui me tétanise : monter sur scène pour chanter. J’ai peur mais cette fois je veux faire le choix du courage.
Pourquoi, me diras-tu, puisque tu n’es pas chanteuse et que ce n’est pas ton objectif de le devenir ?
Parce que je désire vivre cette expérience de toutes mes cellules depuis mon enfance.
Parce que chanter sur scène c’est s’exposer et partager un peu de soi en toute vulnérabilité.
C’est oser prendre sa place et offrir son art au monde.
C’est sûrement l’une de mes peurs les plus profondes en tant qu’artiste. J’ai peur d’être dans la lumière autant que d’être dans l’ombre.
Alors me voilà cherchant une solution pour pouvoir chanter sur scène dans la semaine. Je me rappelle d’un musicien qui m’avait parlé d’une scène ouverte qui avait lieu tous les lundis soir dans un bar de l’île de Nantes. Je le contacte pour savoir si je pouvais venir et ni une ni deux il me propose de m’accompagner à la guitare.
Et si quand on ose, il se passait des choses extraordinaires ?
Le lundi soir, un peu mal à l’aise et gauche, je monte sur scène et je chante Le Tourbillon de la vie de Jeanne Moreau. Ma prestation n’est pas en rythme avec la musique mais le résultat est passable. Le public ne s’est pas mis à hurler de terreur. Je repars, fière d’avoir été au bout de mon défi.
Parfois je suis lâche
Mais voilà je sens que ce n’est pas suffisant. Je dois revenir et affronter de nouveau cette peur pour m’en libérer. Une semaine plus tard, je reviens, avec deux autres chansons sous le bras, prête à en découdre.
Verdict ?
Elle a gagné le match. Cette fois ci…
J’ai compris après coup, qu’il ne s’agissait pas tant de la peur de chanter que de celle de prendre sa place, d’affirmer son désir d’être là. La peur de chanter n’était que l’arbre qui cache la forêt. La seule façon d’y parvenir ce soir là, c’était de demander à passer sur scène. DEMANDER ! On aurait pu me répondre oui ou non, la décision n’était pas en mon pouvoir mais demander oui.
Regarder la peur dans les yeux
C’était la voie du courage.
J’ai trouvé toutes les excuses du monde pour ne pas passer à l’action. Il y avait trop de monde, toutes les places étaient prises, je n’étais pas accompagnée, je faisais ça pour les mauvaises raisons, je risquais de saouler tout le monde… Bref, j’ai été lâche.
Je me suis quand même auto-piégée. Si je ne chantais pas sur scène, je devais le faire en live sur Instagram. As-ton avis j’ai relevé le défi ou non ? La réponse en image !
Bon, le but n’est pas de s’apitoyer sur mon pauvre sors tu t’en doutes ^^. Non ce qui est vraiment important c’est que j’ai mieux compris ma peur. Je l’ai regardé dans les yeux et j’ai vu à quoi elle ressemblait vraiment. Tu vois un peu comme dans la scène où Luke Skywalker affronte son père dans une grotte et qu’il découvre son visage sous le masque.
Maintenant, j’ai le choix. J’ai le choix de me laisser dominer et de ne jamais donner à mon art une chance d’exister. Ou bien de faire le choix du courage et d’y aller malgré la peur. C’est ce que j’appelle le choix du héros.
La peur est une gardienne
C’est normal d’avoir peur. C’est même très sain. Ca veut dire que ton système de survie fonctionne. Sinon tu ferais constamment des choses stupides qui mettraient ta vie en danger.
Alors avant d’aller plus loin, tu peux te féliciter d’avoir peur et la remercier pour les bons et loyaux services qu’elle te rend.
Le problème c’est qu’on lui donne trop de pouvoir. Sauf en cas de danger immédiat, son rôle est d’être vigilante, pas de prendre des décisions. Quand la peur t’arrête, ce n’est pas pour t’empêcher de faire quelque chose mais pour te signaler l’existence d’un risque.
C’est assez facile à admettre pour les peurs physiques. Si tu traversais toujours la route sans regarder à droite et à gauche tu finirais par te faire écraser un jour ou l’autre. Mais je crois que très souvent la peur nous prévient aussi d’un risque psychique.
Quand je me suis lancée ce défi de monter sur scène, j’avais peur. J’avais peur qu’on me rejette en me disant que je n’avais rien à faire là. J’avais peur d’avoir honte en chantant faux ou en saoulant les gens. Ma peur me disait simplement « Si tu montes sur scène, tu risques de te blesser car on pourrait te rejeter ou tu pourrais avoir honte ».
La question c’est suis-je prête à prendre ce risque ? Est-ce que je désire suffisamment ce que je fais pour ça ?
La prochaine fois que tu veux faire quelque chose et que la peur t’arrête, prend le temps de t’entretenir avec elle pour comprendre ce sur quoi elle veut t’alerter. Rappelle toi qu’elle ne parle que d’un risque, pas de la réalité.
Plus ton désir est grand, plus ta peur l’est aussi
J’ai peur de vendre, peur de gagner de l’argent, peur de prendre ma place, peur de montrer mes créations,… Si mon désir était d’être salariée dans un bureau comptable (no offense :p) ça n’aurait strictement aucune importance. Mais quand tu veux entreprendre et vivre de ta créativité…, c’est quand même un peu handicapant.
Pour moi une grande peur indique un désir important. C’est un peu comme en amour, plus tu désires quelqu’un plus tu as peur de l’aborder et de te déclarer. Tu ne veux pas te confronter au risque qu’il/elle te dise non car si ça arrivait ça serait beaucoup trop douloureux. Et pour ne pas risquer de souffrir on finit parfois par ne rien faire. Parce que oui quand tu ne fais rien, tu ne risques rien.
Enfin, si on regarde bien, l’équation est un peu caduque non ?
Si tu ne fais rien, tu ne risques pas de te blesser certes mais tu ne risques pas non plus de jouir. C’est un peu comme être un mort-vivant ou vivre une demie-vie, fade et peu épanouissant.
La voie du cœur : le choix du héros
Si je m’en réfère à l’étymologie, le mot courage vient du substantif coeur, lieu symbolique où siègent nos désirs, nos aspirations, notre vérité, ce qui est juste et aligné pour nous. Revenir au cœur, demande du courage. Comme l’avait très bien exprimé Nelson Mandela :
I learned that courage was not the absence of fear, but the triumph over it.
Nelson Mandela
(en français « Le courage n’est pas l’absence de peur mais la capacité de la vaincre » mais je ne trouve pas que « vaincre » rende tout à fait le sens de « triumph »).
Donc oui dans tous les cas tu auras peur, surtout si c’est important pour toi et que tu risques gros. Mais si tu juges que le jeu en vaut la chandelle, fais le choix du cœur.
C’est ça le courage, faire le choix à chaque minute de revenir à soi et de s’honorer. Pour t’y aider, tu peux te demander :
– « Qu’est-ce qui est important pour moi ? »,
– « Est-ce que j’honore la personne que je souhaite réellement incarner en agissant comme ça ? «
Si la réponse est non revient sur tes pas et rejoue la partie.
Le courage n’est pas une qualité que certains possèdent et d’autres non. Si jusqu’à présent tu t’es laissé dominé par la peur, entraîne toi à lui redonner sa juste place. Le choix du héros, c’est un choix que tu peux faire et que tu dois faire à chaque instant.
Deviens un aventurier créatif



Tu es courageux.se parce que tu as peur. Le courage est l’art de la transcender. Et c’est là que ta peur peut nourrir ta créativité. Tu peux la sublimer dans une œuvre, que ce soit un article, un produit, une création artistique. Tu peux la transformer et en faire une source de motivation pour trouver la solution à un problème. Bien utilisée, la peur peut être un véritable moteur pour ton inventivité.
Et c’est dans cette energie là que j’ai créé une offre pour nous aider à traverser nos peurs.
Crois moi, ca me fait flipper de la faire ! J’ai peur d’être ridicule et arrogante hahaha et c’est ce qui me motive encore plus à la faire ! Je sais que si je ne le fais pas je n’honore pas la partie créative en moi, je n’honore la partie de moi qui veut construire un monde où chacun offre ses talents.
Alors je fais le choix du héros et je t’offre cette master class en acceptant les murmures de la peur à mon oreille. Une master class qui annonce la naissance d’un atelier de transformation des peurs « Le choix du héros ». I’m so excited !
Vas-tu faire le choix du courage et embarquer pour la master class « Fais de ta peur le moteur de ta créativité » ?
Si tu as des questions, n’hésites pas à me les poser ici.
Yihaaaaaaa